كتبهابلال عبد الهادي ، في 10 آذار 2012 الساعة: 13:13 م
C’était donc le 12
juin 2005, Steve Jobs partage avec les tout jeunes diplômés de Stanford trois
expériences qui ont marqué sa carrière et fait l’extraordinaire discours suivant
(en anglais) :
Voici ci-dessous les passages que j’ai retenus
concernant les trois leçons que Steve nous livre de son expérience.
Histoire #1 – On ne peut prévoir l’incidence qu’auront
certains événements dans le futur
On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains
événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les
liens. Vous pouvez seulement espérer
qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque
chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a
toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.
Histoire #2 – Il faut savoir découvrir ce que l’on
aime et qui l’on aime
Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne
vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je
faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on
aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence,
et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on
fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en
amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore
avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous
trouviez.
Histoire #3 – Ayez le courage de suivre votre cœur et
votre intuition
Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une
existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui
obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha
extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre
cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez
réellement devenir. Le reste est secondaire.
Que rajouter de plus … si ce n’est de lire le discours
entier ci-dessous. Version française ou anglaise au choix en plus !
Si vous n’avez pas encore trouvé votre voie, suivez ces
trois conseils. Croyez en vous et vos projets, faites confiance à la vie,
continuez à chercher ce que vous aimez, suivez votre coeur et votre intuition,
c’est là où résident vos talents et votre vraie vocation.
Traduction française par Anne Damour
«C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui
et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus
prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire
vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une
université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont
marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois
expériences.
La première concerne les incidences imprévues. J’ai
abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté
auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement.
Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ? Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère
biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me
confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de
diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma
naissance par un avocat et son épouse.
Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent
au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient
sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : «
Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils
répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère
adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père
n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les
documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard,
quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université.
« Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université
»
Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université.
Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford,
et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité.
Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais
aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment
l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser
tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc
de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un
des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais,
j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours
qui m’intéressaient.
Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un
foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de
Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous
les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et
m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je
découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable
à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait
probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays.
Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était
parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours
obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi
que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces
entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une
typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui
échappait à la science. J’étais fasciné.
Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet
pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le
premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce
fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas
suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de
polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est
borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en
disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je
n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient
peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible
de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont
apparues évidentes dix ans plus tard.
On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains
événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens.
Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir.
L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre
karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma
vie.
« Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire
»
Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec.
J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz
[Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans
le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus
tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre
d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus
tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30
ans.
C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer
d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de
l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences
nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année,
tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés.
Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je
me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma
vie n’existait plus. J’étais en miettes.
Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire.
J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir
laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public,
et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une
chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple
n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai
alors décidé de repartir de zéro.
Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon
départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté
du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle
je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie.
Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une
société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une
femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt
produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est
aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un
remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné
chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est
aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille
merveilleuse.
Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été
viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient
en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous
laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je
faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime
et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la
seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait.
Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous
saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le
temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.
« Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie
»
Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17
ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque
jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle
m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je
me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le
dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à
l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais
que j’ai besoin de changement.
Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai
découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes.
Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et
nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que
l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon
d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On
est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur.
Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un
cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une
tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins
m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au
maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre
mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui
signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire
pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les
choses pour votre famille. En bref, faire
vos adieux.
J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée.
Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans
le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma
femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au
microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare
de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien.
Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il
le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je
peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi
qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui
veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la
mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et
c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux.
C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour
faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un
jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux
autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité.
Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une
existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui
obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha
extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur
et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement
devenir. Le reste est secondaire.
Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire
publication The Whole Earth Catalog, l’une des bibles de ma génération. Elle
avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et
il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant
les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement
avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid.
C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création
de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées
épatantes.
Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de
The Whole Earth Catalog. Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un
dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La
quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit
matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous
avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous.
» C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que
j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre
diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous
souhaite.
Soyez insatiables. Soyez fous. Merci à
tous.»
Version originale en anglais
“I am honored to be with you today at your commencement
from one of the finest universities in the world. I never graduated from
college. Truth be told, this is the closest I’ve ever gotten to a college
graduation. Today I want to tell you three stories from my life. That’s it. No
big deal. Just three stories.
The first story is about connecting the
dots.
I dropped out of Reed College after the first 6 months,
but then stayed around as a drop-in for another 18 months or so before I really
quit. So why did I drop out?
It started before I was born. My biological mother was a
young, unwed college graduate student, and she decided to put me up for
adoption. She felt very strongly that I should be adopted by college graduates,
so everything was all set for me to be adopted at birth by a lawyer and his
wife. Except that when I popped out they decided at the last minute that they
really wanted a girl. So my parents, who were on a waiting list, got a call in
the middle of the night asking: “We have an unexpected baby boy; do you want
him?” They said: “Of course.” My biological mother later found out that my
mother had never graduated from college and that my father had never graduated
from high school. She refused to sign the final adoption papers. She only
relented a few months later when my parents promised that I would someday go to
college.
And 17 years later I did go to college. But I naively
chose a college that was almost as expensive as Stanford, and all of my
working-class parents’ savings were being spent on my college tuition. After six
months, I couldn’t see the value in it. I had no idea what I wanted to do with
my life and no idea how college was going to help me figure it out. And here I
was spending all of the money my parents had saved their entire life. So I
decided to drop out and trust that it would all work out OK. It was pretty scary
at the time, but looking back it was one of the best decisions I ever made. The
minute I dropped out I could stop taking the required classes that didn’t
interest me, and begin dropping in on the ones that looked interesting.
It wasn’t all romantic. I didn’t have a dorm room, so I slept on the floor in friends’ rooms, I returned coke bottles for the 5¢ deposits to buy food with, and I would walk the 7 miles across town every Sunday night to get one good meal a week at the Hare Krishna temple. I loved it. And much of what I stumbled into by following my curiosity and intuition turned out to be priceless later on. Let me give you one example:
It wasn’t all romantic. I didn’t have a dorm room, so I slept on the floor in friends’ rooms, I returned coke bottles for the 5¢ deposits to buy food with, and I would walk the 7 miles across town every Sunday night to get one good meal a week at the Hare Krishna temple. I loved it. And much of what I stumbled into by following my curiosity and intuition turned out to be priceless later on. Let me give you one example:
Reed College at that time offered perhaps the best
calligraphy instruction in the country. Throughout the campus every poster,
every label on every drawer, was beautifully hand calligraphed. Because I had
dropped out and didn’t have to take the normal classes, I decided to take a
calligraphy class to learn how to do this. I learned about serif and san serif
typefaces, about varying the amount of space between different letter
combinations, about what makes great typography great. It was beautiful,
historical, artistically subtle in a way that science can’t capture, and I found
it fascinating.
None of this had even a hope of any practical
application in my life. But ten years later, when we were designing the first
Macintosh computer, it all came back to me. And we designed it all into the Mac.
It was the first computer with beautiful typography. If I had never dropped in
on that single course in college, the Mac would have never had multiple
typefaces or proportionally spaced fonts. And since Windows just copied the Mac,
it’s likely that no personal computer would have them. If I had never dropped
out, I would have never dropped in on this calligraphy class, and personal
computers might not have the wonderful typography that they do. Of course it was
impossible to connect the dots looking forward when I was in college. But it was
very, very clear looking backwards ten years later.
Again, you can’t connect the dots looking forward; you
can only connect them looking backwards. So you have to trust that the dots will
somehow connect in your future. You have to trust in something – your gut,
destiny, life, karma, whatever. This approach has never let me down, and it has
made all the difference in my life.
My second story is about love and
loss.
I was lucky – I found what I loved to do early in life.
Woz and I started Apple in my parents’ garage when I was 20. We worked hard, and
in 10 years Apple had grown from just the two of us in a garage into a $2
billion company with over 4000 employees. We had just released our finest
creation – the Macintosh – a year earlier, and I had just turned 30. And then I
got fired. How can you get fired from a company you started? Well, as Apple grew
we hired someone who I thought was very talented to run the company with me, and
for the first year or so things went well. But then our visions of the future
began to diverge and eventually we had a falling out. When we did, our Board of
Directors sided with him. So at 30 I was out. And very publicly out. What had
been the focus of my entire adult life was gone, and it was
devastating.
I really didn’t know what to do for a few months. I felt
that I had let the previous generation of entrepreneurs down – that I had
dropped the baton as it was being passed to me. I met with David Packard and Bob
Noyce and tried to apologize for screwing up so badly. I was a very public
failure, and I even thought about running away from the valley. But something
slowly began to dawn on me – I still loved what I did. The turn of events at
Apple had not changed that one bit. I had been rejected, but I was still in
love. And so I decided to start over.
I didn’t see it then, but it turned out that getting fired from Apple was the best thing that could have ever happened to me. The heaviness of being successful was replaced by the lightness of being a beginner again, less sure about everything. It freed me to enter one of the most creative periods of my life.
I didn’t see it then, but it turned out that getting fired from Apple was the best thing that could have ever happened to me. The heaviness of being successful was replaced by the lightness of being a beginner again, less sure about everything. It freed me to enter one of the most creative periods of my life.
During the next five years, I started a company named
NeXT, another company named Pixar, and fell in love with an amazing woman who
would become my wife. Pixar went on to create the worlds first computer animated
feature film, Toy Story, and is now the most successful animation studio in the
world. In a remarkable turn of events, Apple bought NeXT, I retuned to Apple,
and the technology we developed at NeXT is at the heart of Apple’s current
renaissance. And Laurene and I have a wonderful family together.
I’m pretty sure none of this would have happened if I
hadn’t been fired from Apple. It was awful tasting medicine, but I guess the
patient needed it. Sometimes life hits you in the head with a brick. Don’t lose
faith. I’m convinced that the only thing that kept me going was that I loved
what I did. You’ve got to find what you love. And that is as true for your work
as it is for your lovers. Your work is going to fill a large part of your life,
and the only way to be truly satisfied is to do what you believe is great work.
And the only way to do great work is to love what you do. If you haven’t found
it yet, keep looking. Don’t settle. As with all matters of the heart, you’ll
know when you find it. And, like any great relationship, it just gets better and
better as the years roll on. So keep looking until you find it. Don’t
settle.
My third story is about death.
When I was 17, I read a quote that went something like:
“If you live each day as if it was your last, someday you’ll most certainly be
right. ” It made an impression on me, and since then, for the past 33 years, I
have looked in the mirror every morning and asked myself: “If today were the
last day of my life, would I want to do what I am about to do today?” And
whenever the answer has been “No” for too many days in a row, I know I need to
change something.
Remembering that I’ll be dead soon is the most important
tool I’ve ever encountered to help me make the big choices in life. Because
almost everything – all external expectations, all pride, all fear of
embarrassment or failure – these things just fall away in the face of death,
leaving only what is truly important. Remembering that you are going to die is
the best way I know to avoid the trap of thinking you have something to lose.
You are already naked. There is no reason not to follow your heart.
About a year ago I was diagnosed with cancer. I had a
scan at 7:30 in the morning, and it clearly showed a tumor on my pancreas. I
didn’t even know what a pancreas was. The doctors told me this was almost
certainly a type of cancer that is incurable, and that I should expect to live
no longer than three to six months. My doctor advised me to go home and get my
affairs in order, which is doctor’s code for prepare to die. It means to try to
tell your kids everything you thought you’d have the next 10 years to tell them
in just a few months. It means to make sure everything is buttoned up so that it
will be as easy as possible for your family. It means to say your goodbyes.
I lived with that diagnosis all day. Later that evening I had a biopsy, where they stuck an endoscope down my throat, through my stomach and into my intestines, put a needle into my pancreas and got a few cells from the tumor. I was sedated, but my wife, who was there, told me that when they viewed the cells under a microscope the doctors started crying because it turned out to be a very rare form of pancreatic cancer that is curable with surgery. I had the surgery and I’m fine now.
I lived with that diagnosis all day. Later that evening I had a biopsy, where they stuck an endoscope down my throat, through my stomach and into my intestines, put a needle into my pancreas and got a few cells from the tumor. I was sedated, but my wife, who was there, told me that when they viewed the cells under a microscope the doctors started crying because it turned out to be a very rare form of pancreatic cancer that is curable with surgery. I had the surgery and I’m fine now.
This was the closest I’ve been to facing death, and I
hope its the closest I get for a few more decades. Having lived through it, I
can now say this to you with a bit more certainty than when death was a useful
but purely intellectual concept:
No one wants to die. Even people who want to go to heaven don’t want to die to get there. And yet death is the destination we all share. No one has ever escaped it. And that is as it should be, because Death is very likely the single best invention of Life. It is Life’s change agent. It clears out the old to make way for the new. Right now the new is you, but someday not too long from now, you will gradually become the old and be cleared away. Sorry to be so dramatic, but it is quite true.
Your time is limited, so don’t waste it living someone else’s life. Don’t be trapped by dogma – which is living with the results of other people’s thinking. Don’t let the noise of other’s opinions drown out your own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition. They somehow already know what you truly want to become. Everything else is secondary.
No one wants to die. Even people who want to go to heaven don’t want to die to get there. And yet death is the destination we all share. No one has ever escaped it. And that is as it should be, because Death is very likely the single best invention of Life. It is Life’s change agent. It clears out the old to make way for the new. Right now the new is you, but someday not too long from now, you will gradually become the old and be cleared away. Sorry to be so dramatic, but it is quite true.
Your time is limited, so don’t waste it living someone else’s life. Don’t be trapped by dogma – which is living with the results of other people’s thinking. Don’t let the noise of other’s opinions drown out your own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition. They somehow already know what you truly want to become. Everything else is secondary.
When I was young, there was an amazing publication
called The Whole Earth Catalog , which was one of the bibles of my
generation. It was created by a fellow named Stewart Brand not far from here in
Menlo Park , and he brought it to life with his poetic touch. This was in the
late 1960’s, before personal computers and desktop publishing, so it was all
made with typewriters, scissors, and polaroid cameras. It was sort of like
Google in paperback form, 35 years before Google came along: it was idealistic,
and overflowing with neat tools and great notions.
Stewart and his team put out several issues of The
Whole Earth Catalog, and then when it had run its course, they put out a
final issue. It was the mid-1970s, and I was your age. On the back cover of
their final issue was a photograph of an early morning country road, the kind
you might find yourself hitchhiking on if you were so adventurous. Beneath it
were the words: “Stay Hungry. Stay Foolish.” It was their farewell message as
they signed off. Stay Hungry. Stay Foolish. And I have always wished that for
myself. And now, as you graduate to begin anew, I wish that for
you.
Stay Hungry. Stay Foolish.
Thank you all very much. “
Que du bonheur !
القصة الاولى عن ربط النقاط .
قمت بحذف فصل في الكلية ( كلية رييد ) بعد الست شهور الأولى من التحاقي بالجامعة ، ثم بعدها بـ 18 شهراً قمت بترك الجامعة نهائياً ، لماذا إذن تركتها ؟
يعود هذا السبب الى ماقبل ولادتي ، فأمي التي ولدتني كانت طالبة في الكلية غير متزوجة ، وقررت ان يكون من يتبناني عائلة افرادها خريجي جامعة . وقد تم تجهيز كل شيء قبل ولادتي بأن يتبناني محامي وزوجته ، ولكن بعد ولادتي قال المحامي وزوجته بأنهم كانوا يريدون الطفل ( بنت ) وليس ولد ثم تم الإتصال بعائلة اخرى كانت على قائمة الإنتظار في منتصف الليل ، قائلين بأننا حصلنا على رضيع ولكنه ولد ، هل تريدونه ؟ فأجابوا ” بالطبع ” ، لكن امي التي ولدتني اكتشفت بأن العائلة الجديدة التي سوف تتبناني لم يكونون خريجي كلية او جامعة ، فرفضت التوقيع على اوراق التبني لكنها وافقت في النهااية بعد ان وعدها والدي الجديد بأنه سوف يدخلني الجامعة .
بعد 17 سنه ذهبت الى الكلية لكني وبسذاجة اخترت كلية تعتبر من أغلى الجامعات ( كـ كلية ستانفورد ) وقد جعلت كل مدخرات عائلتي التي من طبقة عاملة تصرف على تعليمي . وبعد ستة اشهر لم استطع ان اجد اي قيمة في دراستي . لم يكن في بالي اي فكرة عن ما سوف أفعله في حياتي ولا أي فكرة عن ماسوف تساعدني فيه الجامعة لإكتشاف ذلك . وهنا كنت اصرف كل ماكان والديّ يوفرونه في حياتهم . لذا قررت الخروج من الكلية ،وكلي ثقة بأن ما اقوم به هو العمل الصحيح . كان القرار مخيفاً في البداية ، لكن لو نظرنا الآن لوجدنا انه افضل القرارات التي اتخذتها في حياتي . في تلك اللحظة كنت قادراً على ان اقوم بحذف المواد التي لاتعجبني وأخذ الدروس في المواد التي تعجبني .
لم تكن البداية جيده ، لم يكن لدي أي غرفة سكن ، بل كنت انام في ارضية غرف اصدقائي ، كنت اقوم بترجيع قناني الكوكا لقاء 5 سنتات لشراء الغذاء ، وكنت امشي 7 أميال كل يوم أحد للحصول على وجبة الطعام الرائعه التي كان يقدمها مطعم هاري كريشتل تيمبل . وكان اكثر ماتعثرت به او تابعت به حدسي ثميناً جداً لاحقاً ، دعوني اعطيكم مثالاً واحداً : في ذلك الوقت عرضت كلية رييد أفضل خطاط يد في البلاد . في كافة انحاء الحرم الجامعي كان هناك ملصق او رسماً رائعاً بخط اليد . ولاني كنت قد حذفت الفصل ، ولكم يكن لزاماً عليّ الحصول على المواد العادية ، التحقت بدروس خط اليد لتعلم كيف يعمل الخطاط . تعلمت حول خطوط Serif و San Serif (خطوط ذات انسيابات معينة ) وحول تعديل المسافة بين الحروف والكلمات ، حول مايجعل الطباعة الرائعة رائعة بحق . وقد كان هذا شيء تأريخي ، جميل ، غير ملحوظ ، وفني بطريقة لايمكن وصفها ، وقد وجدتها فعلاً ساحرة .
لم يكن هذا مفيداً في حياتي لكن بعد عشر سنوات ، حينما كنا نقوم بتصميم حاسوب الماكنتوش الأول جائت لي هذه الخطوط وقمت بتركيبها في نظام ماك ، وكان هو الحاسوب الأول ذو الطباعة الجيدة . إن لم أقم بدراسة تلك المادة في الجامعة لما اصبح لنظام ماك خطوط متعددة وخطوط ذات مسافات بشكل متناسب . حتى ان نظام ويندوز الذي قام بتقليد ماك ، لو لم اقوم بدراسة تلك المادة لما اصبح لكل جهاز شخصي هذه الخطوط ولم يكن لديهم هذه الطباعة للخطوط الرائعة التي يعملون عليها حتى الآن . بالطبع كان من المستحيل في ذلك الوقت ربط النقاط ببعضها والنظر للمستقبل حينما كنت في الجامعة ، لكنه اصبح واضحاً جداً جداً بعد عشر سنوات .
مرة أخرى انت لاتستطيع ان تقوم بربط النقاط ، لكنك تستطيع ان تربطهم ببعض والنظر للمستقبل . يجب عليك ان تؤمن بأن النقاط سوف تكون سبب في مستقبلك . يجب عليك ان تثق بشيء ، القدر – الحياة – اي شيء مهما كان ، هذه الفكرة وهذا الايمان لم يخذلني في أي وقت وهو السبب الرئيسي الذي ادى الى هذا الاختلاف الكبير في حياتي .
قصتي الثانية عن الحب والخسارة
كنت محظوظاً جداً ، فقد وجدت ما كنت احب ان اعمله في حياتي ، كنت انا و ووز نبدأ أول جهاز أبل لنا في مرآب منزل عائلتي . كنت وقتها بعمر الـ 20 سنة . عملنا بجد وبعد 10 سنوات اصبحت شركة أبل بدلاً من موظفين اثنين يعملون في مرآب للسيارات ، الى شركة ذات 2 بليون مع اكثر من 4000 موظف . وقتها كنا قد انشأنا احد أفضل واعظم اختراعاتنا وهو نظام مكانتوش وقبلها بسنه كنت وبعد بلوغي سن الـ 30 كنت قد طردت من الشركة ، كيف تصبح مطروداً من شركة قمت انت بتأسيسها ؟ حسناً ، بينما كانت شركة أبل تنتعش كنت قد عينت شخصا ً اعتقدت انه كان موهوباً جداً للعمل بالشركة معي ، وللسنة الاولى كانت الاشياء رائعة والعمل كان ممتازاً لكن في رؤيتنا للمستقبل كانت لدينا اختلافات وكان هناك سقوط للشركة . وقتها قمنا بإجتماع مع اعضاء مجلس الإدارة وكانوا جميعهم في الصف معه . لذا انا وبعمر الثلاثين اصبحت مطروداً من شركتي . جميع ما كنت اعمل عليه في مرحلة شبابي اختفى ، ويتدمر .
بعدها بشهور كنت لم اكن اعرف ماذا سوف أفعل . شعرت بأني قد خذلت من كانوا معي من رجال الأعمال ، كأن العصا كانت ممدودة اليّ واسقطتها كل ماحاول احد ان يمدها لي . إجتمعت بـ ديفد باكارد و بوب نويس وحاولت ان اعتذر لهما لأفساد ذلك ، وكنت وقتها في فشل عام وامام الجمهور كنت فاشلاً ، وقتها حاولت الهروب من الوادي ( وادي السيلكون ) . لكن شيء ما بداخلي بدأ بالظهور ببطء ، أنا مازلت محباً لما فعلته . شركة أبل لم تتغير بشيء واحد . انا كنت مرفوضاً ، لكني مازلت عاشقاً . لذا قررت البدء من جديد .
وقتها لم أحس بشيء ، لكن اتضح لي لاحقاً بأن طردي من شركة أبل كان افضل شيء حدث في حياتي . الحمل الذي كان قد اثقل كاهلي وفكرة اني كنت ناجحاً في السابق ، استبدل بماهو اخف من ذلك ، وهو البدء من جديد وخوض تجربة الشيء الجديد . لقد حررتني هذه التجربة لدخول أحد أكثر فترات الابداع في حياتي .
أثناء الخمس سنوات التالية ، بدأت شركة جديدة بإسم NeXT نيكست . وشركة أخرى سميت بـ Pixar بيكسار . ووقعت في حب إمرأة مّدهشة أصبحت فيما بعد زوجتي . شركة بيكسار أنتجت أول فيلم منتج بالحاسوب وهو فيلم قصة لعبة . والآن هي أكبر وأشهر إستديو للصور المتحركة في العالم . وفي أحداث رائعة ، أشترت شركة أبل شركة نيكست ، ورجعت من جديد في شركة أبل وأصبحت التكنولوجيا التي قمنا بتطويرها في نيكست هي القلب النابض لنهظة شركة أبل الحالية . وأصبح عندي انا ولورين عائلة رائعة .
أنا متأكد أنه ليس من هذا سوف يحدث لو لم يتم طردي من شركة أبل . لقد كان علاجاً مراً ، لكني أعتقد أن المريض يحتاجة . أحياناً تضربك الحياة بالطابوقه مع رأسك ، لكن لاتفقد الإيمان . أنا متأكد أن الشيء الذي أبقاني على المضي هو حبي لما قمت به . يجب عليك البحث عن ماتحب . مثلما تعامل أحبائك عامل عملك بالحب . عملك سوف يحل محلاً كبيراً في حياتك ، والشيء الوحيد الذي سوف يرضيك هو أن تقوم بما تعتقد أنه عمل رأئع . والطريق الوحيد لعمل رائع ، هو ان تحب هذا العمل . إذا لم تجده بعد ، تابع البحث عنه . ولاتستقر ، فهي كماهي باقي الاشياء التي تكون بالحب ، سوف تعرف متى تجدها . ومثل أي علاقة رائعه ، تكون افضل وأفضل مع مرور الزمن . لذا استمر بالبحث عنها حتى تجدها ، ولاتتوقف .
قصتي الثالثة عن الموت
حينما كنت في السابعة عشرة من عمري قرأت اقتباس كان يقول ” إذا عشت كل يوم كما لو أنه آخر يوم لك ، فأنت بالتأكيد تقوم بالعمل الصحيح ” ، أثر عليّ هذا الإقتباس ومنذ ذلك الحين ، للسنوات الـ 33 الماضية ، كنت أنظر الى المرآة في كل صباح وأسأل نفسي ” إذا كان هذا اليوم هو آخر يوم في حياتي ، ماذا سوف أفعل ؟ مالذي سوف أقوم به هذا اليوم ؟ ” وحينما يكون الجواب ” لا ” لعدة أيام بالتسلسل ، أعرف أني يجب أن اقوم بتغيير شيء ما .
بتذكر أني سوف أموت في يوم ما وقريباً ، هي الاداة الأكثر فعالية وأهمية ، وهي التي كانت سبباً رئيسياً في إتخاذي للعديد من الخيارات الكبيرة في حياتي . لأن كل شي تقريباً – كل التوقعات الخارجية ، كل الفخر ، كل الخوف ، او الإحراج من الفشل – هذه الأشياء تسقط حينما تواجه الموت ، ويبقى ماهو مهم فعلاً . بتذكر انك ستموت هو أفضل طريق أعرفه لتفادي فخ التفكير بأنك تملك شيء وتخاف من خسارته . أنت بالأساس لاتملك شيئاً وليس هناك أي سبب لعدم إتباع قلبك .
قبل حوالي سنة قمت بالتشخيص عن السرطان وأكتشفت اني مصاب به ، كان الفحص في الساعة الـ 7.30 صباحاً ، وكان واضحاً جداً الورم في منطقة البنكرياس . لم أكن أعرف حتى ماهو البنكرياس . الأطباء أخبروني أن هذا السرطان في البنكرياس هو مرض عضال لايمكن الشفاء منه ، وتوقع الطبيب بأني سوف أعيش لمدة من ثلاثة إلى ستة شهور . نصحني طبيبي بالذهاب للبيت والقيام بشؤوني بالترتيب ، وهي بالطبع تلميح من الطبيب بالإستعداد للموت . معنى ذلك أن احاول بالقيام بتعليم أبنائي كل شيء أريد أن أخبرهم لمدة عشر سنوات في مجرد عدة شهور بسيطة . يقصد بذلك أن تقوم بتوفير كل ماتحتاجه عائلتك قبل رحيلك وتبسيط معيشتهم . إنها تعني أن تقول لهم وداعاً .
عشت مع ذلك التشخيص طوال النهار ، وفي وقت لاحق من ذلك المساء كان عندي فحص عينة حيث قاموا بإدخال منظار من خلال حنجرتي مروراً بمعدتي ثم الى أمعائي ، وضع إبره في بنكرياسي ، واخذ عينة من الخلايا المصابة بالورم . انا كنت ساكناً ، لكن زوجتي أخبرتني انها حينما كانت هناك ، وحينما شاهدوا الخلايا تحت المايكروسكوب بدأ الطبيب بالبكاء لأن الورم اتضح بأنه قابل للعلاج وهي حالة نادرة جداً من السرطان في البنكرياس ، وقال انها قابلة للعلاج بواسطة عملية جراحية . قمت بإجراء العملية وأنا بخير الآن .
وقتك محدود ، لذا لاتهدره بالعيش حياة شخص آخر ، لاتكن محصوراً بالنتائج – وهي العيش مع نتائج تفكير الغير – لاتجعل آراء الغير المزعجة تؤثر على الصوت الداخلي فيك والأهم من ذلك ، ان تتحلى بالشجاعة لإتباع قلبك وحدسك .
حينما كنت شاباً ، كان هناك ناشراً رائعاً نشر منشوراً رائع ، اسمه ” دليل الأرض الكامل ” الذي كان في جيلي أحد كتب التوراة . قام بكتابته زميل أسمه ستيورات براند ، ليس بعيداً من هنا في منتزه مينلو ، وقد كتبه بلمساته الابداعية الشعرية ، هذا كان في أواخر الستينيات قبل الحواسيب الشخصية ، وقبل النشر المكتبي ، كان مصنوعاً من ادوات مثل الآلات الكاتبة والمقص، وآلات التصوير ، كان مشابهاً لـ قووقل Google (محرك بحث مشهور جداً ) ولكن بشكل ورقي ، قبل 35 سنة من مجيء قووقل ، كان مثالياً ، فائضاً بالادوات اللطيفة والأفكار الرائعة.
ستيورات وفريقه وضعوا عدة ابواب وقضايا لدليل الأرض الكامل ، وعندما انتهى ، وضعوا قضية أخيرة ، وكان ذلك في منتصف السبعينيات ، كنت بمثل أعماركم ، كان على الغلاف الخارجي للقضية الاخيرة صورة لطريق ريفي التقطت في وقت مبكر من الصباح ، كنت قد تجد نفسك تحتاج توصيلة ، اذا كنت من محبي المغامرات ، وكانت تحت تلك الصورة هذه الكلمات ” إبق جائعا ً، إبق جاهلاً ” كانت هذه رسالتهم التوديعية كل ما انتهوا ، “إبق جائعاً ، إبق جاهلاً ” وقد تمنيت ذلك دائماً لي ، والآن بما انكم تتخرجون ، اتمنى ذلك لكم أيضاً ، لذا : أبقوا جائعين ، أبقو جهلاء باحثين عن العلم .
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