كتبهابلال عبد الهادي ، في 16 تشرين الأول 2011 الساعة: 10:22 ص
Phrase résumé du livre : L’avenir appartient aux personnes
qui sauront exploiter les ressources de l’hémisphère droit de leur cerveau.
Selon Dan Pink, notre économie et notre société se sont construites à partir
d’une forme de pensée privilégiant les capacités logiques, linéaires et
analytiques, c’est-à-dire des qualités attribuées à l’hémisphère gauche du
cerveau. Face aux bouleversements de notre époque (abondance des biens de
consommation, globalisation, omniprésence des technologies de pointe) cette
forme de pensée logique est aujourd’hui dépassée. Pour faire la différence et
prospérer dans cette nouvelle ère, il sera nécessaire de maîtriser des qualités
jugées auparavant frivoles : l’empathie, la joie, l’inventivité et la recherche
de sens.
Chronique et résumé du livre :
Introduction
Le livre se divise en deux parties. La première partie,
intitulée l’ère conceptuelle, explique pourquoi nous avons changé d’époque et en
quoi les différences entre les hémisphères gauche et droit de notre cerveau
résument si bien notre époque. La seconde partie se concentre sur chacune des 6
nouvelles aptitudes qui permettent de faire la différence dans cette ère
conceptuelle : design, histoire, symphonie, empathie, jeu, histoire et
sens. Chacun de ces thèmes est complété par un portfolio qui compile des
exercices, liens Internet et lectures complémentaires pour approfondir soi-même
l’aptitude en question.
Première partie : L’ère
conceptuelle
· Chapitre 1- L’ascension du cerveau
droit
Pour comprendre les changements de notre époque, Daniel
Pink prend comme point de départ … l’organisation de notre cerveau ! Après plus
de 30 ans de recherches sur les hémisphères du cerveau, il est aujourd’hui
possible de classer les découvertes en 4 points clefs :
1 – L’hémisphère gauche contrôle le côté droit du corps,
l’hémisphère droit le côté gauche du corps. Notre cerveau est controlatéral, chaque moitié contrôle
la moitié opposé du corps. Si vous levez la main droite, c’est l’hémisphère
gauche de votre cerveau qui aura permis ce geste.
2 – L’hémisphère gauche est séquentiel, l’hémisphère
droit est simultané. L’hémisphère
gauche traite les sons et les symboles par séquence, éléments après éléments. A
contrario, l’hémisphère droit voit plusieurs choses en même temps et en comprend
la signification globale. La différence séquentiel / simultané pourrait
s’établir ainsi : l’hémisphère droit est l’image, l’hémisphère gauche est le
millier de mots.
3 – L’hémisphère gauche est spécialisé dans le texte,
l’hémisphère droit dans le contexte.
Pour simplifier à l’excès, l’hémisphère gauche s’occupe de ce qui est dit, le
droit de la manière dont cela est dit : les indices non-verbaux et souvent
émotionnels fournis par le regard, les expressions faciales,
l’intonation.
4 – L’hémisphère gauche analyse les détails, le droit
synthétise le tout. Analyse et synthèse
sont les deux versants les plus fondamentaux de l’interprétation de
l’information et sont guidées par différentes parties du cerveau. L’hémisphère
gauche converge vers une seule réponse, polarise sur des catégories et perçoit
les détails. L’hémisphère droit diverge vers le gestaltisme, recherche les
corrélations et perçoit un tableau d’ensemble.
Bien qu’il soit tentant de parler isolément des
hémisphères droit et gauche, ce sont en fait deux moitiés de cerveau destinées à
travailler ensemble, à former une entité homogène, unique, intégrée à
l’intérieur d’un seul cerveau à la fois complet et parfait. L’hémisphère gauche
sait traiter la logique et l’hémisphère droit connaît le monde. Assemblez les
deux et vous obtiendrez une impressionnante machine à penser.
Tout au long du livre l’auteur utilise souvent les
notions de « pensée G » pour les aptitudes liées à l’hémisphère gauche du
cerveau et de « pensée D » pour l’hémisphère droit. Pour l’auteur, autrefois, la
pensée G était le chauffeur et la pensée D le passager. Aujourd’hui, la pensée D
prend le volant, appuie sur l’accélérateur et décide de la destination et de
l’itinéraire.
Explorons maintenant les raisons de cet
avènement.
· Chapitre 2 – Abondance, Asie et
automatisation
Selon l’auteur, 3 facteurs expliquent pourquoi les
aptitudes liées à la pensée D deviennent aujourd’hui de plus en plus nécessaires
:
ABONDANCE
Depuis des siècles, nos existences étaient marquées par
la pénurie. Aujourd’hui le trait caractéristique de la vie sociale, économique
et culturelle dans une grande partie du monde se nomme « abondance » à un niveau
dont nos arrière-grands-parents n’auraient jamais eu idée. Quelques exemples
:
- Aujourd’hui, deux Américains sur trois sont
propriétaires de leur maison. Il y actuellement aux Etats-Unis plus de voitures
que de conducteurs.
- L’activité de garde-meubles (stockage d’excédents
d’objets) représente 17 Milliards de dollars par an aux Etats-Unis, soit plus
que l’industrie du cinéma.
- Aux Etats-Unis, le budget consacré aux sacs-poubelle
équivaut au budget global de 90 pays. « En d’autres mots, l’objet qui reçoit nos
déchets coûte plus que les biens consommés par la moitié de la planète.
»
Ainsi dans cette ère d’abondance, séduire uniquement
nos besoins fonctionnels, rationnels et logiques n’est plus suffisant. La
maîtrise du design, de l’empathie, du jeu et d’autres aptitudes apparemment «
insignifiantes » est désormais la meilleure manière de se démarquer sur un
marché bondé.
ASIE
Depuis quelques années, peu de problèmes ont soulevé
plus de controverses et provoqué plus d’angoisses que l’externalisation des
tâches. Aujourd’hui les travailleurs du savoir occidentaux se trouvent en
concurrence avec les travailleurs du savoir Asiatiques. De nos jours, des
Indiens de 25 ans sont aussi bons programmeurs et aussi rapides qu’un
programmeur Américain, et reçoivent un salaire d’un serveur de Mac Donald’s. Et
pourtant, leur salaire, dérisoire aux yeux des Occidentaux, représente à peu
près 25 fois le salaire moyen d’un Indien et leur permet d’intégrer la
haute-bourgeoisie locale. Tous les ans, 350 000 diplômés en ingénierie sortent
des universités indiennes.
Un emploi sur 10 dans l’industrie des ordinateurs, des
logiciels et des technologies de l’information américaines changera de continent
dans les deux prochaines années.
Au moins 3,3 Millions de postes d’employés de bureau et
des salaires équivalant à 136 Milliards de $ passeront des États-Unis aux pays à
bas coût, tel que la Chine, l’Inde ou la Russie, d’ici 2015.
A lui seul, le Royaume-Uni perdra quelques 25 000 postes
dans l’informatique. Plus de 30 000 postes dans la finance partiront vers l’Inde
et d’autre nations en voie de développement dans les prochaines années. L’Europe
aura perdu 1,2 Million d’emplois au profit des régions
délocalisées.
Que ce soit l’analyse financière, la radiologie ou la
programmation informatique, les travaux standardisés et routiniers de type
cerveau gauche peuvent être effectués pour beaucoup moins cher à l’étranger
et délivrés instantanément aux clients via fibre optique.
AUTOMATISATION
Au siècle dernier, les machines ont prouvé qu’elles
pouvaient remplacer la main de l’homme. Au 21ème siècle, les nouvelles
technologies prouvent qu’elles peuvent remplacer le cerveau gauche de l’homme.
Tout emploi qui s’appuie sur une routine (qui peut être réduit à une liste de
règles ou haché en plusieurs étapes se répétant) court un risque.
· Chapitre 3 – High Concept, High Touch
Nous sommes passés d’une société de paysans à une
société d’ouvriers d’usine puis de travailleur du savoir. Et, aujourd’hui, nous
évoluons encore, vers une société de concepteurs et d’empathiques, de
spécialistes de la reconnaissance des formes et de créateur de sens. C’est ce
que l’auteur nomme l’ère conceptuelle.
La pensée G demeure indispensable. Simplement, elle ne
suffit plus. A la place, dans l’ère conceptuelle, nous avons besoin d’une
nouvelle façon de penser.
High Touch et High Concept
Afin de survivre dans cette ère, les individus et les
entreprises doivent se pencher sur leur activité professionnelle et se poser
trois questions :
1 – Est-ce qu’une personne à l’étranger effectuerait mon
travail à moindre coût ?
2 – Est-ce qu’un ordinateur irait plus vite
?
3 – Le travail que je fournis correspond-il à cette ère
d’abondance ?
Notre survie actuelle dépend de notre capacité à
effectuer un travail que les travailleurs du savoir situés à l’autre bout du
monde ne peuvent pas réaliser à un meilleur coût, que de puissants ordinateurs
sont incapables d’accomplir plus vite, et qui satisfait l’un des désirs
transcendants et immatériels de cette ère d’abondance.
Voila pourquoi la haute technologie ne suffit plus. Nous
avons besoin de compléter nos excellentes capacités high-tech avec des capacités
high concept et high touch.
High Concept
implique l’aptitude à créer une beauté émotionnelle et artistique, à repérer des
schémas et des niches, à fabriquer un récit satisfaisant et à combiner des idées
apparemment distinctes pour en faire jaillir du nouveau.
High Touch
implique l’aptitude à ressentir de l’empathie pour les autres, à comprendre les
subtilités des échanges humains, à trouver de la joie au plus profond de soi, à
aider les autres à puiser cette joie en eux, à dépasser le quotidien et à se
lancer à la poursuite d’un but et de sens.
Deuxième partie : les six
sens
Dans l’ère conceptuelle nous aurons besoin de compléter
notre raisonnement axé sur la pensée G et de maîtriser six aptitudes
essentielles axées sur la pensée D. Ensemble, ces six sens high concept et high
touch nous aideront à développer une nouvelle façon de penser pour le monde
nouveau qui s’ouvre à nous.
· Chapitre 4 – Design
Pas simplement une fonction, mais aussi un
DESIGN. Aujourd’hui, il est
crucial d’un point de vue économique et personnellement gratifiant que les
produits, services, événements ou modes créés soient non seulement fonctionnels
mais aussi beaux, surprenants ou touchants.
Le design c’est la combinaison de l’utile et du
significatif. Un graphiste doit
bricoler une brochure qui soit facile à lire. Utile. Mais, pour être plus
efficace, sa brochure doit aussi transmettre des idée ou des émotions que les
mots seuls ne peuvent véhiculer. L’utile s’apparente à la pensée G, le
significatif à la pensée D. De nos jours, l’utile est omniprésent, peu
onéreux et relativement facile à obtenir, ce qui accroît la valeur du
significatif.
Aujourd’hui la démocratisation du design a altéré la
logique compétitive. Traditionnellement, les entreprises rivalisaient sur le
prix ou la qualité, voire la combinaison des deux. Mais ces deux aspects ne sont
plus que deux critères parmi d’autres dans le jeu économique. Une fois que les
entreprises ont satisfaits à ces exigences, il leur faut rivaliser moins sur des
qualités fonctionnelles ou financières des produits et davantage sur des
qualités impalpables comme l’originalité, la beauté et la signification. Des
études ont montré que les actions des entreprises où le design est au centre des
préoccupations sont de loin les plus performantes.
Parmi les nombreux exemples quotidiens que cite Daniel
Pink, on trouve celui du grille-pain. Si vous voulez achetez un grille-pain,
vous aurez toutes les difficultés du monde à vous procurer un vieux modèle tout
bête, parce qu’aujourd’hui ils sont stylisés, funky, fantaisie, aérodynamiques
…. On n’utilise en général un grille-pain pas plus de 15 minutes par jour. Et le
reste de la journée (soit 1 425 minutes) ? Le grille-pain est en exposition sur
le plan de travail. En d’autres termes, 1% de l’existence du grille-pain est
dévolue à l’utile, pendant que 99% sont consacrés au significatif. Alors,
pourquoi ne serait-il pas beau ?
L’un des effets les plus convaincants du design est sa
capacité à créer de nouveaux marchés. Les forces de l’abondance, de l’Asie et de
l’automatisation transforment les biens et services en marchandises avec une
telle rapidité que la seule manière de survivre consiste à innover et à inventer
de nouvelles catégories.
Quelques idées pour développer son aptitude DESIGN
:
- Concevoir un carnet de design : Emportez un
carnet partout où vous allez et notez ce que vous trouvez être du bon design.
D’ici peu, vous comprendrez de manière plus subtile combien les choix de design
façonnent notre vie de tous les jours.
- Visiter un musée du design : Citons l’ouverture
récente de la Cité du Design à Saint-Etienne http://www.citedudesign.com/
· Chapitre 5 – Histoire
Pas seulement un raisonnement, mais aussi une
HISTOIRE. Dans un monde rempli
d’informations et de données, il n’est pas évident d’organiser avec efficacité
son raisonnement. Il se trouvera toujours quelqu’un quelque part pour réfuter
votre point de vue. C’est pourquoi l’essence de la persuasion, de la
communication et de la compréhension de soi tient dans votre capacité à
subjuguer votre auditoire.
Hollywood, Bollywood et les autres centres de la culture
des loisirs vénèrent les histoires. Mais le reste de la société, c’est-à-dire à
peu près tout le monde, fait davantage confiance aux faits.
Aujourd’hui les faits ont un don d’ubiquité et sont
presque tous gratuits et disponibles à la vitesse de la lumière. Quand ils
deviennent aussi disponibles et accessibles en si peu de temps, les faits ont
moins d’importance. En revanche, la capacité à les mettre en contexte et à
leur conférer un impact émotionnel prend de la valeur. Voila l’essence des
histoires – le contexte enrichi d’émotions.
Ainsi quand tant de taches routinières peuvent être
réduites à quelques consignes mises en œuvre à l’étranger par des ordinateurs
rapides et maîtres de la pensée G, les compétences plus floues incarnées par
l’histoire prennent de la valeur.
Dans un livre paru en 1949, les héros aux mille
visages, Joseph Campbell soutient que tous les mythes contiennent les mêmes
ingrédients de base et suivent la même recette générale. Selon lui il n’existe
pas de nouvelles histoires. Ce sont toujours les mêmes qu’on raconte encore et
encore. Ce ce qu’il appelle « le voyage du héros ».
Ce voyage se déroule en trois parties : Départ,
initiation et retour. Le héros est appelé, commence par refuser de partir, puis
il franchit le seuil d’un monde nouveau. Pendant son initiation, il est
confronté à des défis insurmontables, voit le fond de l’abîme. Mais au fil de sa
route – en général, il est aidé par des mentors qui lui font cadeau d’un don
divin – il se transforme et ne fait plus qu’un avec son nouveau moi. Un jour, il
revient chez lui, maître des deux mondes, assigné à améliorer chacun d’entre
eux. Si cette structure de récit vous rappelle quelque chose, c’est normal :
l’Odyssée d’Homère, la légende du roi Arthur, la guerre des étoiles, Huckleberry
Finn, Matrix ou encore l’histoire de Bouddha sont calqués sur ce
modèle.
Ainsi, pour réussir aujourd’hui, les entreprises doivent
être capables de combiner la science des chiffres avec l’art de l’histoire.
D’ailleurs la fabrication d’histoires est devenu un business à part entière avec
le storytelling.
Enfin, n’oublions pas que nous sommes nos histoires :
nous condensons nos années d’expérience, de pensées et d’émotions dans une
poignée de récits compacts que nous transmettons aux autres et que nous nous
racontons. Le récit représente un chemin vers la compréhension qui ne passe pas
par l’hémisphère gauche du cerveau.
Quelques idées pour développer son aptitude HISTOIRE
:
- Rédiger une mini-saga de 50 mots ni plus ni moins.
Écrire est une tâche difficile, alors commencez doucement.
- Se rendre à un festival de contes
- Lire des livres spécialisés sur le sujet : Voici
quelques livres conseillés : « Story » de Robert McKee, « l’art invisible :
comprendre la bande dessinée » de Scott McCloud, « le héros aux mille et un
visages » de Joseph Campbell.
- Lire les grands récits : mythes grecs, nordiques,
amérindiens, japonais ….
· Chapitre 6- Symphonie
Pas seulement de la cohérence, mais aussi de la
SYMPHONIE. Sous l’ère
industrielle et l’ère de l’information, cohérence et spécialisation étaient
nécessaires. Mais tandis que les tâches les plus routinières sont délocalisées
en Asie ou confinées aux logiciels, on redécouvre la valeur de ce que l’auteur
appelle « symphonie », à savoir la capacité à assembler différents éléments. De
nos jours, ce n’est pas l’analyse dont on a le plus besoin, mais de synthèse –
avoir une vue d’ensemble, franchir les limites, être capable d’agencer des
pièces disparates et d’en faire un tout saisissant.
La symphonie est la capacité à rassembler les morceaux,
à synthétiser plutôt qu’à analyser, à voir les liens entre des catégories
apparemment sans rapport entre elles, à détecter de vastes schémas plutôt qu’à
fournir des réponses spécifiques, à inventer quelque chose de nouveau en
combinant des éléments que personne n’avait pensé à assembler auparavant.
L’hémisphère droit ne s’intéresse pas à l’épicéa mais à toute la forêt, il ne
s’intéresse pas au bassoniste ou au premier violon mais à l’orchestre dans son
entier. La surabondance d’options et de stimuli de la vie moderne peut être si
écrasante que ceux qui sont capables d’avoir une vision globale des choses et de
trier ce qui importe vraiment ont un avantage décisif dans leur poursuite du
bien-être personnel.
La symphonie est largement une question de liens. Il
faut savoir relier des éléments apparemment sans rapports entre eux afin de
créer du nouveau. L’auteur identifie trois profils de personnes qui pourront
tirer pleinement profit de cette aptitude : le passeur de frontières,
l’inventeur et le créateur de métaphores.
Le passeur de frontières :
Alors qu’autrefois la connaissance approfondie d’un
domaine unique garantissait le succès, aujourd’hui les récompenses suprêmes vont
à ceux qui opèrent avec un réel aplomb dans des royaumes absolument différents.
L’auteur appelle ces gens « des passeurs de frontières ». Les dix prochaines
années demanderont aux gens de penser et de travailler par-delà les frontières
dans de nouvelles zones qui sont totalement différentes de leur domaine de
prédilection. Ils devront passer les frontières, mais aussi identifier les
possibilités et établir les liens qui les sous-tendent.
L’inventeur :
La plupart des inventions et des innovations sont le
fruit d’une façon nouvelle de rassembler des idées existantes.
Le créateur de métaphores :
La métaphore – comprendre une chose en l’expliquant par
une autre – est un autre élément important de la symphonie. « Toute création est
une représentation d’autre chose. Dans ce sens, tout ce que vous créez est
enrichi par la métaphore. » Twyla Tharp (auteur de The Creative
Habit).
Ce que désirent les compositeurs et les chefs
d’orchestre, ce qui sépare ce dont on se souvient longtemps de ce qu’on oublie
vite, c’est la capacité à assembler des liens pour en faire un tout dont la
magnificence excédera la somme des partitions. Michael Gerber confirme : « Tous
les grands entrepreneurs sont des penseurs systémiques. Tous ceux qui souhaitent
devenir de grands entrepreneurs doivent apprendre comment on devient un penseur
systémique … afin de développer leur penchant naturel pour la vision d’ensemble.
»
Quelques idées pour développer son aptitude SYMPHONIE
:
- Écouter les grandes symphonies : C’est une
excellente manière de développer ses pouvoirs symphoniques. Voici 5 classiques
recommandés : 9ème symphonie de Beethoven,
Symphonie n°35 Haffner de
Mozart, Symphonie n°4 en sol majeur
de Mahler, Ouverture 1812 de
Tchaïkovski, Symphonie n°94 en sol majeur
Surprise de Haydn.
- Se rendre chez son marchand de journaux :
Achetez des magazines inconnus. Puis prenez le temps de les parcourir.
Inutile de les lire de bout en bout. Faites-vous juste une idée de leur contenu
et de leur lectorat. Puis recherchez des liens entre ces magazines et votre
travail ou votre vie.
- Dessiner : Pour augmenter sa capacité
symphonique rien de mieux que d’apprendre à dessiner. Dessiner, c’est voir les
liens puis les intégrer dans un tout.
- Rédiger son journal de bord de métaphores :
Améliorez votre QM (quotient métaphorique) en notant dans un petit carnet touts
les métaphores que vous rencontrez.
- Créer un panneau d’inspiration : Accrochez sur
votre panneau tout ce qui vous semble irrésistible (une photo, un morceau de
tissu, une page de magazine …). Très vite, les liens entre les différents
éléments animeront et développeront votre travail.
· Chapitre 7 – Empathie
Pas seulement une logique, mais aussi de
l’EMPATHIE. La pensée logique
est l’une des caractéristiques de l’homme. Mais dans un monde dominé par
l’information et les outils analytiques avancés, la logique seule ne suffit
plus. Ceux qui prospéreront se distingueront par leur capacité à comprendre les
motifs profonds de leurs semblables, à lier connaissance et à prendre soin des
autres.
L’empathie est la capacité à s’imaginer à la place de
quelqu’un et à deviner ce qu’il ressent, à se glisser dans ses bottes, ses yeux,
son cœur. Cela consiste à se faufiler dans l’esprit de l’autre pour faire
l’expérience du monde selon son point de vue. L’empathie est par définition une
capacité impossible à reproduire par des ordinateurs.
Comme le mode d’expression de la pensée rationnelle est
le mot, celui des émotions est non verbal. Et le visage est l’écran principal
sur lequel afficher les émotions.
Quelques idées pour développer son aptitude EMPATHIE
:
- Testez votre quotient d’empathie. Plusieurs tests existent :
· le Central QE
· Test « Mind in the Ete » pour identifier l’expression
faciale d’une personne à partir de ses yeux :
- Étudier Paul Ekman : c’est
l’expert mondial en expressions faciales
- Prendre un cours de théâtre : Qu’est-ce qu’un
acteur ? C’est quelqu’un qui s’efforce d’habiter l’esprit et le cœur d’une autre
personne. Par conséquent le jeu est une excellente manière de comprendre les
émotions et les expressions émotionnelles.
· Chapitre 8 – Jeu
Pas seulement du sérieux, mais aussi du
JEU. Les bénéfices du rire, de
la gaieté, des jeux et de l’humour sur la vie professionnelle comme sur la santé
sont prouvés. Bien entendu, il y a un temps pour être sérieux. Mais trop de
sobriété peut nuire à votre carrière et surtout à votre bien être général. Dans
l’ère conceptuelle, au travail et dans la vie, nous avons besoin de
jouer.
« Quand nous sommes au travail, nous devons nous
travailler. Quand nous nous amusons, nous devons nous amuser. Il ne sert à rien
de mélanger les deux. »
Cette phrase d’Henry Ford a sérieusement pris du plomb
dans l’aile. Le jeu prend aujourd’hui une place capitale dans le travail, les
affaires et le bien-être personnel. Son importance se manifeste de trois
manières : le divertissement, l’humour et la gaieté.
Le divertissement
L’auteur présente différentes expériences d’utilisation
innovantes des jeux vidéos à travers les USA avec notamment un jeu édité par
l’Armée Américaine pour engager de nouvelles recrues.
Plus largement, quand les enfants jouent aux jeux
vidéos, ils peuvent faire l’expérience d’une forme d’apprentissage bien plus
puissante qu’en classe. Apprendre n’est pas mémoriser des faits isolés.
Apprendre, c’est relier les faits et les manipuler.
Ainsi, il est prouvé que les jeux vidéos facilitent les
capacités du cerveau à résoudre les problèmes qui sollicitent la reconnaissance
de schémas. De nombreux aspects de jeux vidéos ressemblent aux aptitudes
symphoniques : repérer des tendances, établir des liens, avoir une vue
d’ensemble.
L’humour et la gaieté
L’hémisphère droit joue un rôle essentiel dans la
compréhension et l’appréciation de l’humour. La raison se trouve dans la nature
de cet humour et dans les fonctions spécifiques à l’hémisphère droit. L’humour
contient souvent une dose d’incongruité qui rompt le fil de l’histoire.
L’hémisphère gauche n’aime ni la surprise ni l’incongruité. Ainsi, comme avec
les métaphores et les expressions non verbales, il appelle à l’aide son alter
ego qui résoudra l’incongruité en donnant un sens différent au
commentaire.
L’humour rassemble plusieurs attributs parmi les plus
puissants de l’hémisphère droit : la capacité à placer les situations dans leur
contexte, à avoir une vue d’ensemble, à combiner différentes perspectives pour
créer des alignements inédits.
Dans le monde de l’entreprise, l’humour, utilisé avec
talent, graisse les roues du management. Il réduit l’hostilité, détourne les
critiques, libère des tensions, aide à faire passer des messages
difficiles.
En résumé, l’humour est une forme d’intelligence
sophistiquée et particulièrement humaine qui ne peut pas être reproduite par des
ordinateurs et qui a de plus en plus de valeur dans un monde high concept et
high touch.
Quelques idées pour développer son aptitude
JEU
- Jouer aux jeux vidéos
- Trouver un club de rire : quelques liens www.clubderire.com www.ecolederire.com
- Jouer au jeu des légendes de bandes dessinées :
Sélectionnez 5 ou 6 caricatures dans la presse, découpez-les et masquez les
légendes. Pus montrez les dessins « silencieux » à vos amis et demandez leur de
créer leur sous titre à eux. Dynamisme et surprise assurées.
- Etes vous drôle , faites le test : http://www.spiritualityhealth.com/newsh/items/selftest/item_8508.html
, http://inventionatplay.org
· Chapitre 9 – Sens
Pas seulement l’accumulation, mais aussi du
SENS. Nous vivons dans un monde
où l’abondance matérielle nous a, ainsi que des millions de personnes,
affranchis des luttes quotidiennes afin que nous poursuivions des désirs plus
important qui se nomment : sens de la vie, transcendance et épanouissement
spirituel.
Comme l’a dit Victor Frankl : « Le principal souci de
l’homme n’est pas de prendre du plaisir ou de fuir la douleur, mais de découvrir
un sens à la vie. » Cette quête de sens est un moteur qui existe en chacun de
nous. Et seule une combinaison de circonstances externes et de volonté interne
peut la ramener à la surface.
Victor Frankl disait aussi : Aujourd’hui dans cette ère
d’abondance « les gens ont assez pour vivre, mais aucune raison de vivre. Ils
ont les moyens sans avoir de sens à leur vie. ».
Dans différents domaines, il est de plus en plus admis
que la spiritualité – pas nécessairement la religion, mais l’intérêt plus
largement défini pour le sens et le but de la vie – est un aspect fondamental
de la condition humaine. D’ailleurs, la science s’intéresse de plus en plus
à la spiritualité au point d’avoir donné naissance à un nouveau domaine : la
neurothéologie (l’exploration des relations entre le cerveau et les expériences
spirituelles).
Professeur à l’Université de Pennsylvanie et fondateur
du mouvement de la « psychologie positive », le Dr martin Seligman s’est
consacré à l’étude du bonheur et du bien-être. Selon lui, le bonheur provient
d’un mélange de facteurs. « Une partie dépend de la biologie. A la naissance,
nos gènes portaient l’empreinte d’un taux relativement fixe et naturel de
bien-être. Certains d’entre nous penchent vers le côté sombre du spectre,
d’autres vers le côté enjoué. Cependant, nous pouvons tous apprendre à atteindre
les niveaux supérieurs de notre taux naturel et trouver et trouver le bonheur.
Parmi ce qui contribue au bonheur, d’après Seligman, on trouve : accomplir un
travail motivant, éviter les émotions et les événements négatifs, être marié,
avoir un réseau social riche. Sont également importants la gratitude, le pardon
et l’optimisme. En rassemblant ces éléments, on crée ce que Seligman appelle une
« vie agréable », une vie remplie d’émotions positives par rapport au passé, au
présent et à l’avenir. Mais cette vie agréable n’est qu’un barreau de l’échelle
hédonique. Au-dessus se trouve ce que Seligman nomme la « bonne vie », au cours
de laquelle on utilise ses atouts pour atteindre une grande satisfaction dans
les principaux domaines de son existence. Cela peut transformer le travail en
une vocation. La bonne vie n’est pas le dernier échelon. « il existe une
troisième forme de bonheur que les hommes poursuivent sans relâche. C’est la
quête de sens : savoir quelles sont ses forces et les utiliser au service de
quelque chose de plus grand que soi. »
Pour clôturer son chapitre, Daniel Pink choisit la
métaphore des dédales et labyrinthes pour illustrer le propos de son livre.
L’imagination populaire confond souvent dédales et labyrinthes, mais ils
diffèrent de manière importante. Un dédale est une série de chemins
compartimentés et déroutants. La plupart conduisent à des impasses. Quand vous
entrez, votre objectif est d’en échapper, aussi vite que possible. Un labyrinthe
est un parcours de marche en spirale. Quand vous entrez, votre but est de suivre
le chemin jusqu’au centre, de vous arrêter, de faire demi-tour et de sortir, peu
importe l’allure. Les dédales sont des puzzles analytiques qu’il faut résoudre,
les labyrinthes une forme de méditation ambulatoire. Les dédales désorientent,
les labyrinthes recentrent sur soi. Les dédales impliquent le cerveau gauche,
les labyrinthes libèrent le cerveau droit. D’ailleurs, les labyrinthes
gagnent de plus en plus en popularité. Un nombre croissant d’américains a
redécouvert le labyrinthe en tant que chemin vers la prière, l’introspection et
la guérison émotionnelle. Les labyrinthes font même leur apparition dans les
hôpitaux et autres installations médicales. « Nous ne sommes pas des êtres
humains sur un sentier spirituel, mais des êtres spirituels sur un sentier
humain. »
Quelques idées pour développer son aptitude
SENS
- Dire merci :
La gratitude est un composant clef du bonheur personnel. Les gens qui sont
reconnaissants pour certains faits de leur passé, qui repensent à leurs succès
plutôt que de ressasser d’amères déceptions, ont tendance à être plus satisfaits
du présent.
Deux exercices possibles : la liste de gratitude de son
anniversaire. Une fois par an, le jour de votre anniversaire, vous faites une
liste des choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant – le nombre
correspondant au nombre d’années que vous avez ce jour là. Votre liste gagnera
un article par an, et donc plus vous vieillirez et plus votre reconnaissance
grandira.
- Passer le test 20 / 10 : Cet exercice propose de se pencher sur sa vie et plus
particulièrement son travail à travers les deux questions suivantes
:
Si vous disposiez de 20 millions d’euros, passeriez vous
vos journées de la même manière qu’aujourd’hui ?
Si vous saviez qu’il vous reste au maximum 10 ans à
vivre, vous accrocheriez-vous à votre job actuel ?
Ce test ne déterminera pas le cours de votre vie mais
les réponses peuvent être éclairantes.
- Mesurer son esprit
- Conseils de lecture
· Découvrir un sens à sa vie avec la
logothérapie de Victor Frankl
· Vivre : la psychologie du
bonheur de Mihaly Csiksentmihaly
· L’art du bonheur du Dalaï
Lama
- Visiter un labyrinthe
- S’imaginer à 90 ans : Accordez-vous une
demi-heure pour vous imaginer à cet âge vénérable; A quoi ressemble votre vie de
la haut ? Qu’avez vous accompli ? A quoi avez-vous contribué ? Quels sont vos
regrets ?
Critique du livre :
Si vous voulez tirer parti des années à venir, mieux
comprendre l’évolution de notre monde et vous créer des opportunités, ce livre
est un must read.
Points forts :
· Le point fort essentiel de ce livre, c’est qu’il met en
lumière les compétences clefs pour réussir dans le monde d’aujourd’hui. Ces
compétences (design, histoire, sens, empathie, jeu et symphonie) sont encore
aujourd’hui largement sous-exploitées dans le monde du business. Il existe donc
un formidable gisement d’opportunités pour qui saura les saisir.
· L’effort de contextualisation de l’auteur est
remarquable : A partir de problématiques sur lesquelles on pense ne pas avoir de
prises (exemple : la mondialisation), il arrive à nous rendre acteur du
changement.
· Lecture agréable avec de nombreux exemples. L’idée du
portfolio permet au lecteur de mettre en pratique les aptitudes étudiées dans le
livre.
Points faibles :
· La majorité des exemples sont Américains, donc pas
toujours transposables à l’Europe.
· Parfois un peu répétitif et quelques longueurs sur
certains exemples.
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